La bibliothèque de l'ombre Memory of the world est sans doute la plus particulière, on y sent le choix méticuleux de bibliothéquaires, mis au centre du site. Il s'agit de proposer des corpus vivants, animant une recherche, non pas seulement d'amasser en quête d'une exhaustivité. On peut également faire une recherche par tags. Ici "libertarian" :
Pareillement à Anna Archive un site fourni allimente la pratique du collectif, davantage publiquement, la petite équipe fait publiquement des rencontres, conférences ateliers dont mig-shadow-libraries cette année.
Outils libres et simples
En dehors de son design épuré et fonctionnel, le site propose plein de fonctionnalités innovantes. Leurs administrateurs/animateurs font la promotion de Calibre-web, un logiciel ouvert permettant à tout un chacun d'héberger et de partager des livres numériques. Par exemple au HAIP2012: P2P Public Library - Librarian cyberian: Calibre (let's share books), Marcell Mars : visionnable ici, 2012Nous avons monté la notre accessible ici.
Le site propose par exemple des moyens accessibles (et expliqués) comme le téléchargement automatisé d'un ensemble d'ouvrages selectionnés (d'un.e auteur.e par exemple). On est également invités à télécharger 10000 livres et à les partagés via des protocoles dédiés au partage facile tel Breaker Browser (malhereusement non maintenu). Avec les instructions ci-dessous, on peut facilement télécharger le nécessaire pour auto-héberger une page web avec les livres séléctionnés (méthode embarquée), sur une cléf USB par exemple.
( affichage par liste + clic sur authors: xxx)
Une approche artisanale, tournée vers la simplicité/accessiblité/sobrité d'usage. Un lien fait également la promotion de l'anniversaire d'UbuWebDes conseils de bon sens technique mais qui en disnet long sur la mentalité des personnes en charges de projet qui doit rester viable avec le temps, facile à (re)prendre en main et à maintenir. Des conseils qui nous font penser au principe KISS (Keep It Simple, Stupid, "en français, mot à mot : « garde ça simple, idiot », dans le sens de « ne complique pas les choses », source Wikipedia_fr )
There are lessons to be drawn from this:
- Keep it simple and avoid constant technology updatesUbu is plain HTML, written in a text-editor.
- Even a website should function offlineOne should be able to take the hard disk and run. Avoid the cloud
- Don't ask for permissionYou would have to wait forever, turning yourself into an accountant and a lawyer.
- Don't promise anythingDo it the way you like it.
- You don't need search engines. Rely on word-of-mouth and direct linking to slowly build your publicYou don't need complicated protocols, digital currencies or other proxiesYou need people who care.
- Everything is temporary, even after 20 years. Servers crash, disks die, life changes and shit happens. Care and redundancy is the only path to longevity.
↳ https://custodians.online/ubu/
GRAV + Interoperabilité
Une série de conseils que nous tachons d'appliquer ici, dans le devellopement d'une plateforme de recherche, un jardin_numériqueL'accent est mis sur l'interoperabilité, une notion qui m'est chère, centrale dans bien des luttes libristes. Il s'agit de penser la conception d'un logiciel (design) de façon à ce que les données soient facilement accessibles et exportables (en minimisant par exemple l'usage de technologies de conversions /ainsi que/ les dépendances d'un service/logiciel tiers). Dans le projet actuel (ici), le moteur du site, est un "Flat CMS" (un gestionnaire de contenu sans superflux, relativement économe en moyens). L'écriture s'effectue dans de simples fichiers textes (.md : markdown), l'architecture des pages fonctionne avec des sous-dossiers (arborescence) ouvrable sans logiciel/interface intermédiaire : en brut (raw)). Le contenu doit être lisible avec un éditeur de texte commun et peu de ressources. Il faudrait encore simplifier le code (KISS), mais l'objectif d'une forte interopérabilité est atteinte : il est facile de manier et migrer les données vers un autre serveur.
Alexandra_Elbakyan + Aaron_Swartz même combat !
La page renvoit ensuite au texte collectif de soutient suite à l'affaire opposant Edemwise (aillants droits) attaquant la fondatrice de de Sci_hub : Alexandra ElbakyanDans ce text traduit en plusieurs langues. Il y est question d'autres sites de références, luttant pour la libre circulation des œuvres tel textz.com mais aussi de Aaron Swartz et son manifest pour l'Open Access ManifestoUne militance libriste, réduisant les injustices de certaines spolitations propriétaires Nous retenons ce passage en particulier :
Dans le procès d'Elsevier contre Sci-Hub et Library Genesis, le juge a dit: "simplement mettre à disposition gratuitement des contenus soumis aux droits d'auteurs au travers d'un site étranger, nuit à l'intéret du publique". L'argument original d'Alexandra Elbakyan indique des enjeux beaucoup plus élevés: "Si Elsevier réussit à fermer nos projets ou à les repousser dans le darknet, cela démontrera une idée importante : que le publique n'a pas droit à la connaissance."
↳ https://custodians.online/french.html (2015)
Ce dernier point nous interesse tout particulièrement. qu'à force de réduire les espaces de liberté il ne restra plus que les recoint sombres du web où se retrancher (à l'ombre des darknets et autre réseaux ou salons chiffrés (tel Telegram)). Si nous laissons faire et qu'ils gagnent à chaque fois "ils" auront gagné aussi, il nous faut redoubler d'ingéniosité et revendiquer le droit au prêt et au partage des savoirs, sans frontière ni privillège pour y accéder. Le problème réside dans la tendance mafieuse de certains intermédiaires qui s'étant rendus indispensables comme plateformes, enferment la recherche et création derière des paywalls (accès payants). Alexandra Elbakyan, Aaron Swartz font partie des figures d'un mouvement de libération durement réprimé.