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Arts et technologies

Dépendance / pannes / sobriete / sauvegarde (ipfs)

2024-07-11 20:27


FICHIER avant découpe/déplacements :
[Git_hash_version_d4cc3be9ab608db917312b83fad1c9a2b2fc2a0f](https://gitlab.com/bonnebulle/grav_dn_sync_pages_auto/-/blob/d4cc3be9ab608db917312b83fad1c9a2b2fc2a0f/pages/a/03.bdl/02. bibliotheques/01.définir_lombre/02.linfomationveutetrelibre/default.md)

[ PROBLEME, CONFLIT : cette partie n'est pas au bon endroit ! ]
[ Partie précédente également concernée Digression ( bigdata, WL/breach ) ]
[ NOTES PRISES, cette partie se trouvait ici :
linfomationveutetrelibre/default ]

EX/ toc_ici

[ METHODE de résolution : résumer le contenu => DECISION à prendre ? où déplacer ]
[ RESOLUTION : Déplacer après Conclusion ]
[ TODO : VERIFIER si des éléments de cette partie sont utilisés/ref. dans avant Conclusion ]

[ ALT :
.1. Anna's Archive ( OCR + LLM + Big_data )
.<ici>
.2. Anna's library ( IPFS )
=> PRO : transition - 1.coûts non nulls 2. IPFS distribuer la charge
]

[ RESUME ]
[ en partant de l'idée d'un coût de l'information qui deviendrait dérisoire (l'information tend à devenir libre) nous rappellons que cela reppose sur des couts cachés / une charge sur certains individus (pour maintenir la continuité entre les machines que seuls les grains de sable révèlent, le bug/virus/accident) ]

[ RESUME 2 ]
[ la déconnection, voulue (censure) ou involontaire (accient) ou malfaisante (hack/virus) révellent la continuité apparente de machines complexes.
.- Memory_of_the_world nous rappelle de tendre vers une sobriété de moyens
.- IPFS (et autres architectures de mémoires indéboulonables)
.. tentent de palier à un certain type de perte d'accès . tout en distibuant la charge ]

[ RESUME 3 ]
[ Diversité d'accident déconnectants => (x) de moyens de réduire les risques ]
[ (<) aug. des appareillages techniques complexes pour palier au pbl d'origine == sans le résoudre == toujours adhoc (de circonstance) -- solutions adaptées/résilliantes aux capicités de nuisance/riques connues.connus ]

[ OUTRO + Ajout / risques de l'indéboulonable ]
[ Questions, danger des machines que l'on ne peut pas arrêter/éteindre/censurer : insubordonnées aux pouvoirs politiques, aux lois communes : danger de l'autonomie/séparatisme / régimes d'exception ? ... pouvoir libertaire/libertarien possible par les technologies
: rendent impossible/difficile/ralent l'application/execution du pouvoir ]

PARTS
Coûts cachés, gratuité mensongère
Gestes de destruction/perte
GESTES de sobriété
Gester Lutter contre la perte : architectures d'hyper mémoire, dweb

Droit commun d'être informés

La numérisation des supports a modifié les capacités de sauvegarde et de diffusion d'une information toujours moins chère. C'est ce qui fait dire à Stewart Brand que "l'information veut être libre". Cette dernière métamorphose poussée par les réseaux a parachevé la force de diffusion de l'imprimerie, ouvert à une diffusion collective, décentralisé le pouvoir de production.

« D'un côté, l'information veut être chère, car elle est très précieuse. L'information adéquate dans le lieu approprié change simplement votre vie. D'un autre côté, l'information veut être libre, parce que le coût de son accessibilité est de moins en moins important avec le temps. Ainsi, on a ces deux conceptions qui s'opposent l'une à l'autre »

Stewart Brand, conférence de hackers [préciser], 1984

[ Au moins 2 idées à traiter + interprétation de Stallman == attention contres-sens ]

Richard Stallman reprend cette phrase pour préciser que par free il faut entendre "liberté" au pluriel : celle de circuler (copies) et d'être modifiée à la guise des individus. Selon lui, un logiciel est "ouvert", si la personne qui l'a créé / mis en circulation, autorise 4 libertés :

Droits fondamentaux
https://bte.region-academique-bfc.fr/?p=3914 (source généraliste)
https://liens.vincent-bonnefille.fr/?-YFRMg#goto_Quelquesexemplesprincipes [à importer]

Stewart Brand nous dit aussi que l'information a de la valeur, culturelle, celle de l'en capacitation : de changer nos vies et, en effet, la connaissance bien acquise donne du pouvoir. C'est l'argument majeur qui légitime l'ouverture de kiosque et bibliothèques ouvertes / autogérées, de fanzinothèques (numériques ou "physiques"). De nombreux courants technos-enthousiastes, encouragent à ce que l'information reste libre, désenclavée des règles/du droit qui limitent leur diffusion égalitaire. La radicalité varie entre ces mouvements qui ne proposent pas les mêmes recours politiques. Certains encouragent les pistes réformistes, faire avec les appareils existants, d'autres, l'action directe, sans demander la permission.

Avec cette idée positiviste d'un savoir qui "élève les consciences", qui "arme les esprits", on pourrait aussi bien vouloir en ouvrir l'accès ou le garder à soi. Que ce soit l'utopie universaliste ou humaniste, elles traversent l'idéal technique d'Internet qu'on a eu tôt fait d'imaginer comme une bibliothèque monde (Mundéanum), un espace potentiellement anarchiste, capable de destituer les droits formalisant la propriété pour, enfin, rendre libre le savoir et les populations [limites énoncées dans la Thèse livre de Félix Tréguer].

Félix Tréguer,
L'utopie déchue : une contre-histoire d'internet XVe-XXIe siècle.
Éd. Fayard (2019) : bib_278

L'espoir d'un savoir (ré)agrégé aux mains de tous.tes, défaisant l'image d'une bibliothèque_de_Babelle en feu, édifiant plutôt un hub de savoirs centralisés pareil à celui d'Alexandrie. Il s'agit de deux archétypes : d'un côté la destruction/le chaos, de l'autre la clarté de la conscience découvrant le monde du voil de l'ignorance.

Internet a donné de nouveaux moyens pour atteindre concrétement cette utopie culturelle d'un accès égalitaire au savoir : d'une meilleure répartition du capital symbolique/culturel. L'accès à la connaissance, plurielle, illimité est bien une modalité essentielle des sociétés démocratiques qui voient dans cette expression la preuve de leur effectivité politique : celle de donner à la diversité de points de vue qui la compose, un égal traitement, sans discrimination apparente. La bibliothèque fait partie des institutions publiques renforçant l'idéal républicain, à commencer par une "liberté des chances" par l'accès. Défendre ces espaces communément perçus comme positif n'a rien de clivant (tant que la liberté de partage qui y règne est encadrée, réglementé, afin d'en limiter les conditions exceptionnelles/permissives du prêt [c'est que nous avons vu avec la partie/chapitre concernant The_internet_archive])

~Sans pluralisme, sans divergence, sans multiplicité, le savoir est monolithe, incapable de se saisir de lui-même, d'intégrer les critiques, de changer. Aussi, la garantie inaliénable d'un tel accès est vital au point d'outrepasser les limites que le droit (international ou local) organise en termes de droit d'accès, de partage, de propriété (intellectuelle / droit d'auteur).~

Internet monopolistique

Stewart Brand tient des propos enthousiastes mais méfiants. Internet et le tout réseau rendent un temps possible l'expérimentation d'une l'utopie concrète, offrant par la libre circulation de l'information la possibilité d'une humanité sans frontière ni monopole. Par cette technologie qui reconfigure la territorialité globale, tout le monde peut émettre sans autorisation préalable, contrôle ou censure. L'information en circulation pourrait revenir aux mains des populations, du terrain. Or, la redistribution du pouvoir n'a été que partielle et seulement quelques acteurs font aujourd'hui le web plateformisé. Les utilisateurs.ices de ces services n'ont que peu gagné en autonomie vis-à-vis de ces outils certes conviviaux, mais souvent surplombants, auxquels on dit qu'il n'y a pas d'alternative.

Le coût de l'information a peut-être diminué, mais les canaux qui la produisent/diffusent servent le plus souvent des intérêts capitalistes/marchands. L'idéal anarchiste autogestionnaire, artisanalement réfléchi par les communautés elles-mêmes, est une tâche couteuse. La dé spécialisation de l'informatique n'est pas viable au regard des attententes de connectivité sans interruption ou du volume traité par les entreprises.

Applications captivantes / interopérabilité + Moore

Les applications sont gratuites pour attirer des usagers qui, une fois habitué.es à des services (au design addictif), peinent à s'en séparer (ou diminuer l'usage). L'une des causes peut être le manque d'interoperabilité des plateformes (la captivité des données) auquel s'ajoute le coût social d'une déconnexion ou migration vers un autre service. S'y ajoute l'habitude des usages vis-à-vis d'un environnement familier, difficile à quitter. Ces coûts là sont autant de frottements pour l'usager.ère : côté client.

Les coûts de production ont diminué alors tandis que, permise par la miniaturisation des composants electroniques, la force de calcul a augmenté (Loi_de_Moore). Seulement, les outils de production restent propriétaires, fondent leur modèle économique sur l'espionnage des comportements (au centre de l'économie de l'attention), l'incitation à la consommation, ou encore le travail transformé/dissimulé en jeu (gamification).

[REDITES]
D'autres couts ont été niés pour rendre le programme "Internet" désirable. Ils sont aujourd'hui documentés pour défaire l'illusion du cloud. Énergétiquement, financièrement, matériellement, il ya plein de "coûts cachés" et d'habitudes/attentes de ces chaines de productions qui, une fois en marche sont difficiles à enrailler. L'industrie qui garde cette machine_monde ([hyper-objet]) allumée, nie ses externalités négatives, invite à regarder ailleurs, à reconnaitre les bénéfices plutôt que ces défauts, à rappeler combien nous en sommes dépendants.es.

Nous nous reposons sur des entités professionnelles renommées auxquelles nous déléguons des choix technico-politiques cruciaux, parfois sans rétribution pour le travail fourni (rétribution par la réputation), le tout dans un écosystème toxique/revanchard. Des services spécialisés de pointe dans le cas de la sécurité informatique (qu'il serait difficile de maintenir de façon autonome). Les pannes qui surviennent malgré tout, les bugs, doivent encourager l'édifice d'environnements que l'on puisse comprendre dans nos mains, économes/simples.

xkcd_2347_caste_dependencies.png

Gestes de destruction/perte

L'un des moments qui nous rappelle que le nuage-société n'existe pas, c'est durant les pannes, les coupures, les accidents. D'un coup, quand la censure commence ou que le pare-feu est trop sévère, d'un coup le nuage tombe, il redevient câbles, agents, centres de données, neutralité, état normal des choses si tout reste en place. La raréfaction de l'accès déclenche des solidarités techniques, la création d'autres ponts, d'autres protocoles assurant le temps de la coupure, une connectivité retrouvée. [Pareillement à la voiture qui nous définit dans notre accès au monde, celui réseautique nous est devenu essentiel : il nous est difficile de nous en passer, pour beaucoup d'entre nous, il définit ce que nous sommes].

Effet de "ponctuation"

La stabilité des environnements informatiques, continuités agencées de machines à la complexité variable, enchevêtrement de réseaux stabilisés, ne semblent se révéler que lors d'incidents/accidents (outrages) [Eloge du bug + (Dark_)ANT]. Dans la théorie de l'acteur réseau (ANT), Bruno Latour parle d'un effet de "ponctuation" pour décrire ces moments où une machine (par exemple, une voiture), en dysfonctionnant, révèle qu'elle n'est pas un tout discontinu (mais un ensemble de pièces plus ou moins fermées). Le bug a créé une hantise en approchant de l'an 2000 : celle d'une coupure mondialisée, due au bug informatique, capable d'engendrer des effets dominos sur les chaines de production/approvisionnement.

Bugs / crashs / virus : fragilité de la machine

Cette année, le 19 juillet 2024 (Wiki page), CrouwdStrike, un logiciel de cybersécurité professionnel sous Windows, fait 8,5 millions de machines (1% d'entre elles) ce qui provoque un "écran bleu de la mort" nécessitant une intervention humaine/manuelle pour contourner le bug (activé à distance, mais nous solvable ainsi). On pourrait aussi rappeler la panne Facebook en 2021, due à une mauvaise configuration réseau. Les machines, hackées ou mal configurées, fragiles et vulnérables, doivent marcher pour que l'économie reste valide. Des bugs ou des actes criminels (tel WannaCry), qui prennent en otage des mondes interdépendants, révèlent ce qui tend à disparaitre pour nous sembler magique, dissimulant les ficelles d'une complexité parfois inouïe au regard des taches/services accomplis. Les pannes sont de diverses natures, intentionnelles ou non, ces coupures dans la continuité révèlent un point lointain, souvent oublié, abstrait.

Des accidents qui renforcent le sentiment d'enshittification autant que celui d'un risque sytémique, enjandré par fragilité de systèmes dont nous sommes rendu.es dépendant.es. Certains reposent sur la même pièce élemtaire (qu'elle soit maintenue/fournie par multinationale comme CrowdStricke/Microsoft /ou/ dévellopée par un bénévol/isolé comme cela avait été le cas et rendu crillant avec la faille Heartbeats avait rendue crillante en 2014 ; en mars 2024, idem avec l'Attaque de XZ Utils par porte dérobée et le harcellement de son devellopeur par un faux-nez).

Dans cette revue :

Benjamin Cadon,
Détruire ou altérer le fonctionnement des machines numériques, la résistance du 21e siècle ?.
Éd. Revue Possibles (2021) : bib_163

l'auteur liste des accidents sur le réseau, allant du hacking à l'activisme, des pratiques néo-luddites au sabotage industriel, etc. sans évoquer l'erreur humaine courante quand on se forme en informatique et le sentiment qui suit juste après une erreur : la "oh no seconde".

Néo_ludittes

Le documentaire artistique Machines in Flames, écrit et produit par Andrew Culp & Thomas Dekeyser (2022, 50min)
https://liens.vincent-bonnefille.fr/?7qQrvA (notes/ressources)

tourne autour du datacentre d'OVH en feu et fait le parallèle avec une autre architecture de mémoire (dédiée aux films), ayant brûlé au début du siècle [vérifier]. La caméra-voix s'intéresse à ces nouveaux espaces de sauvegarde protégés contre les incendies. Dans le même temps, depuis le bureau d'ordinateur sous OsX, retrace les aventures du collectif CLODO qui, dans des actes de sabotages volontaires, s'attaquent alors [date] aux entreprises que le collectif informel juge responsable d'une nouvelle forme de contrôle que l'État français accompagne de ses vœux. Ces néo-luddites n'ont jamais été retrouvés, mais il subsiste quelques articles papier et sujets télévisuels de leurs frasques militantes. Aujourd'hui, les contestations à l'endroit des infrastructures réseau se diversifient.

Niklas Maak,
Server Manifesto : Data Center Architecture and the Future of Democracy.
Éd. Hatje Cantz Verlag (2022) : bib_277

Anne Pasek,
Getting Into Fights With Data Centres.
Éd. Emmlab (2023) : bib_296

GESTES de sobriété

Low is more

D'autres projets vont à contre-pied de cette tendance générale visant à rester en ligne 24/24. C'est le cas des personnes qui se disent électrosensibles et vivent dans des zones blanches. Le site d'information et de réflexion Lowtechmagazine fait le choix de rendre apparentes les dépendances matérielles nécessaires à ses pages pour être affichées. Connectée à un panneau solaire, une Raspberrypi (semblable à celle qui vous permet de lire ces lignes ici) sert les pages demandées par les clients/visiteurs. Si le temps est couvert/orageux et que les batteries sont vides, le site n'est plus accessible. Les pages indiquent le niveau de charge des batteries (la page servant de jauge). Ce site de petite taille, artisanal, met ainsi en tension les coûts matériels de la consultation en cours (qu'on néglige trop souvent, comme le poids ou la localité des données consultées).

Le site propose différentes publications qui interrogent notre dépendance au numérique, les contraintes qui en découlent, proposent des pistes vers une informatique libératrice, des retours d'expérience, des explications pour faire par soi-même (DIY).
.
-> nous reviendrons sur l'implication des choix techniques
.
externale
https://solar.lowtechmagazine.com/2020/01/how-sustainable-is-a-solar-powered-website/

Apprendre à reconsidérer la perte

Une initiative ludique qui interroge notre dépendance fragile au numérique et qui prône un savoir-faire par soi-même, à d'autres échelles, selon d'autres moyens. Elle nous met aussi face à ce sentiment désagréable, mais naturel dans la vie des données/médias : leur disparition possible, la finitude des images et des textes, que rien n'est sauvegardé à jamais.

Gestes : Lutter contre la perte : architectures d'hyper mémoire, dweb

Waybackmachine pic

Le web se meurt, des quantités astronomiques d'informations sont perdues à tout jamais (malgré les efforts du projet The Internet Archive et sa Waybackmachine) qui, elle aussi, peut tomber en panne :
( site d'intérêt public, largement connu des archéologues du présent, enquêteur.ices du web. Nous discuterons de la place de TIA dans cette partie )

Waybackmachine_wait.png

Comme nous le rappelle cet article, 54% of Wikipedia pages contain at least one link in their “References” section that points to a page that no longer exists. et 38% of webpages that existed in 2013 are not available today. Le sentiment de perte nous encourage à redoubler d'efforts contre les destructions volontaires ou non : à maintenir le lien, à garder les serveurs allumés, à repousser l'arrêt.

DEAD internet -> instances dweb

[je suis hors sujet, je voulais dev autour de cette non théorie : d'un dead_internet]
[implique une restructuration du web avec l'émergence des IA]
Des approches réformistes nous invitent à considérer d'autres façons de faire, du logiciel, de l'infrastructure. Un web plus décentralisé, moins carboné, moins prédateur et captivant. Un web à échelle humaine fait pour et par les humains dans lequel chaque lien compte. Or, si nous sommes si peu nombreux.euses à tenir un serveur autogéré, c'est que cela demande des compétences parfois longues à acquérir, du temps, et souvent plus cher que des services gratuits et fonctionnels clefs en main. Un investissement qu'il est illusoire de vouloir imposer à tout le monde. Or, si la décentralisation est une belle idée politique, dans laquelle chacun.chacune est en maitrise de son espace numérique, cela vient avec de nombreuses responsabilités. Avant les innovations de distribution par chaines de blocs, il était difficile de penser un web d'envergure qui tienne. La solution intermédiaire aujourd'hui est celle d'un écosystème en plus petites instances (comme autant de villages, choisissant à son échelle ses lois, l'usage de ses ressources). La charge du réseau serait alors distribuée, partagée, à la charge de ses habitant.es, responsabilisé.es dans leurs consommations numériques.

La mission connectiviste : rester connecté.es

Sauvegarder des copies distribuées ( IPFS )

Dans nos mondes connectivistes (par la technique) dans lesquels l'information est toujours moins chère, la déconnexion est la première obscurité : celle de ne plus avoir accès et de ne plus être accessible aux autres. La coupure de courant provoque des crises d'angoisses et paralysies économiques. Rassembler/Agréger tous les savoirs du monde, dans une seule bibliothèque, répond surement à cette anxiété de la coupure, à l'évitement du sentiment de séparation. Pour y remédier, par prévention des accidents qui arrivent dans la vie, nous, société, multiplions les sauvegardes et les copies. Étant toujours en contact, recevant toujours plus d'informations en temps réel, la déconnexion forcée provoque une FOMO : Fear of missing out (la peur de passer à côté de quelque chose). Peut-être que l'une des premières éloges que l'on pourrait faire du bug est celle de la lenteur, de défaire le lien qui nous oblige à répondre, à réagir ou susciter une réaction : le fait de moins accaparer notre attention (pour l'utiliser AFK).

Pour prévenir la perte de documents/livres/ressources rares/vulnérables, la précaution est de mise. Multiplier les copies/origines (décentraliser) est une bonne pratique à adopter.
-> Nous [reviendrons sur ce point] au sujet d'IPFS comme architecture de sauvegarde envisagée par annas-archive.

Questions

Les infrastructures de mémoire indéboulonnables posent d'autres questions (en creux/négatif) :

Si les contenus ne peuvent pas être supprimés,
.comment retirer des contenus obscènes ou dégradant pour une personne
.(droit à l'oubli)
.Si d'autres espaces/communautés décident d'en retirer l'accès/existence, leurs justifications sont peut-être le signe d'une convention collective, d'un statu quo qui devrait être respecté.
.(modération, risque d'exposition)

Si rien n'est jamais supprimé/oublié, comment réduire la consommation énergétique et nos habitudes du tout accessibles 24h sur 24
.(sobriété)

Comment sanctionner, par le cout de l'accès (prix, difficulté, risques)
.(contraindre)

? Que devient une société qui s'incommode du fait d'oublier et qui ne connait aucun nom d'oiseau, de chant de joie ou de lutte