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Arts et technologies

La guerre contre le chiffrement

2024-05-31 01:08

Cryptowar

***Objectif***  :
décrire comment les virages sécuritaires s'inscrivent dans une bataille contre le chiffrement (qui sert aux individus/collectifs à garder leur autonomie de pouvoirs *abusifs*)

Du monopole au bien commun

1. Exposer les origines de la guerre contre le chiffrement, son évolution

1. convictions [[@crypto-anarchistes]] d'un effet politique disruptif
(appellent à la généralisation de son usage)
(souvent dans une perspective de restreindre le pouvoir des États-entreprises)

1. Bien commun, elles font le web que nous connaissons
(Généralisation de leur usage, ***multiplication des applications*** chiffrant de bout-en-bout)
(argument de vente, celui du respect de la vie privée, des communications)

1. Mythologie romanesque d'un [[hacktivisme|/g/hacktivisme/]] victorieux, souligné par [[@Félix Triguer]]

Rappeler que les ***intérêts commerciaux*** sont à l'origine de ce basculement originel le fondement du commerce en ligne, du web sécurisé, nécessitant cet gestion du secret
R) Motivations techniques et commerciales qui ont permis leur usage (..) (non-exclusivité militaire) Dans l'ère du capitalisme triomphant, protégeant ses intérêts (que les États néo-libéraux protègent), de larges moyens sont employés pour garder une supériorité informationnelle (par le contrôle et la surveillance). Indéboulonnables techniquement, il s'agit de créer des failles sur la chaine du secret soit par l'exploit de failles existantes ou par une ingénierie sociale. : pour défaire le secret que ces technologies assurent l'ingéniosité technique (hacker) et sociale sont de mise.

Traitement médiatique - politique

Il s'agit aussi de jeter le discrédit sur ces technologies, d'induire le doute/la défiance 
: un débat sur le terrain des idées qui tend à différentier des bons et mauvais usages.à induire l'idée que dans certains cas le chiffrement devrait pouvoir être contourné.les autorités pourraient ainsi accéder aux informations privées .Il faut pour cela travailler l'opinion publique vers un consensus sur des cas d'exception.créer des *précédents* autorisant d'outrepasser le respect de la vie privée 
    ***renoncer à un peu de vie privée*** au profit d'une meilleure sécurité policière
    (c'est la thèse du [[documentaire d'Arte|/b/arte-pedocriminels-la-traque/]], exemplaire)

    Il s'agit de blâmer l'outil comme moyens d'une impunité au service d'activités criminelles
    => Problématique plus générale : 
        celle des limites de l'intervention dans les activités communes
        la limite donnée aux gouvernants :
        (États_entreprises / toute autorité tentant d'avoir le "pouvoir sur")
        : ***le chiffrement porte en lui quelque chose d'anarchiste***
        . ***la perte de l'origine d'un objet***
        . sa désinscription d'un ascendant, d'une arkhê (pouvoir)
        . (au profit d'autres régimes politiques *horizontaux*)
        . (qu'on a cru advenir, utopie décentraliste d'Internet)

    => Un rôle de redéfinition du bien et du mal, moral/éthique
        définition de bons et mauvais usages ( dark / white/clean )
        : ***[[chevaliers de l'infocalypse|/g/infocalypse/]]*** 
        : leviers moraux qui justifient l'intervention abuse des États

Une guerre technologique pour ***le droit d'accès à l'information***..
n'a pas pris fin et se joue sur le champ de la technique et idéologique/politique.

EX/ Terrorisme, activisme confondu, l'« [[Affaire du 8 décembre 2020|/f/date/Affaire-du-8 décembre-2020/]] »

Traitement, culturel / mythologie des big-data

L'exposition qui en est faite dans les médias, autour de faits divers (mais sociétaux), ou encore des films et séries (qui font des réseaux l'antagoniste de leur récit) essentialisent souvent les protocoles de communication sécurisés capables de "garder secret"). 
Un classement des bons et des mauvais protocoles (et de leur emploi) s'instaure.

DN rentré dans le *narratif collectif* du web..
comme objet d'un danger avec lequel on peut jouer
formuler des intrigues inquiétantes
jouer à se faire peur tout en jouant sur la crédulité horifique (et si...?)

Fantasme collectif d'un Internet terifiant

- propice aux réactions, sucitent de l'engagement
- synonyme d'une angoisse, d'un terrifiant qui ne peut être résorbée
-- il faut donc apprendre à vivre avec (en rire, s'en protéger)
- relation catartique permettant de faire preuve de courage
-- R) rite de passage, jeu en ligne(..)
    // avec les [[/g/ARG/]] ou [[/g/creepipasta/]](..)
    EX/ https://www.youtube.com/@Feldup/
- iconographie de l'***iceberg***, renouvlé avec les *[[tiers list|/g/tier list]]*



=> Objet rentré dans la pop-culture

Essentialisation

Problème d'une essentialisation qui néglige les véritables effets sociaux à l'œuvre
(billai, effet d'épouvantail) 
-> risque de dé-localiser/situer les activités qui s'y font jour

MSMM : MainStreaMassMedias et modération

Sur les MSMM...
Les activités criminelles (ou profitant d'un vide juridique) sont censurées, 
***expurgées par une modération algo + humaine : un filtrage***
- ce qui évite leur propagation/banalisation (fenêtre d'Overton, etc)
- mais qui nie/invisibilise leur existance

Les espaces publics du web étendent ceux du "monde réel"
s'y exprime les mêmes rapports de pouvoir et de domination
les mêmes stratégies d'occupation et de manipulation

--> La spécificité des réseaux résistants à la censure....c'est surtout la possibilité de maintenir des sites web illégaux en vie.d'outre-passer les législations en cours
Mais pour ce faire il est nécesssaire d'utiliser des protocoles spécialisés.augmentant la sécurité des communications (chiffrement).et dissimulant l'origine du serveur ou de ceux qui s'y connectent.(de les "anonymiser")

L'***anonymat*** ou pseudonymat peuvent encourager l'incivilité..
être auteur cela signifie "***être responsable de***"
En retirant l'identité singulière de la source,
certains espaces du web négligeraient la bien scéance altruiste
--> mais il ne protègent que partiellement les sources.ni les administrateurs.ices des sites /ni les usagers .(il est possible de remonter jusqu'à eux/elles via leur ***[[adresse IP|/g/adresse-ip/]]***)

Sans source accessible il devient difficile d'appliquer les lois / règles communes
On est davantage face à une forme d'***anomie*** que d'***anarchie***.

Grayweb

Désigne les espaces imodérés tel [[4Chan|/g/Chan/]]
Ces espèces d'espaces autres, à contre courant des modérations du "web moderne"
L'invention d'autres régimes archiques (sans hiérarchie) ont été (et restent) centraux dans l'imagianire d'un espace informationel collectivement produit et géré. Ce sentiment pré-existant aux MSMM qui ont du dealer avec un très grand afflu d'utilisateurs.ices.

Dès ses débuts, des formes politiques alternatives de répartition/agencement du pouvoir, ont émergé avec Internet... tentant de mettre à profit les qualités propres du médium
- L'idéologie ***pirate, anti-propiétaire*** (anarchiste)
  + l'échange paire-à-paire (P2P) (décentraliste)
- L'imaginaire extra-ordinaire et hors-du-monde du ***Cyberespace*** (indépendant)

EX/ [[Wikipedia|/g/wikipedia/]] nous raconte quelque chose de similaire dans les prises de partie /vàv/ des ***admins***
    ... (et est fustigé pour cet aspect dé-hierarchisant, poussant à l'auto-régulation/gestion)

    EX/ du [[/g/P2P/]]
    Des espaces autrement visibles, atomisés, 
    se déroulant "en amont" des espaces du web
    : sans nécessité d'interface intermédiaire
    : autrement difficiles à situer/arrêter 
    (si l'origine est indéreminée)

<< On a assimilé le fait que ce qui est visible *in sight*, dans la lumière
est re.connu==légitime, accessible==surveillé
au contraire de ce qui ne produit pas d'image ou ne s'expose
On a une certaine méfaince de ce qui reste en deça, précédant au visible
les comportements de retrait souvent perçus comme divergents >>

<< De façon générale, ***un trouble*** /vàv/ de ce qui échappe au conscient imédiat, ce qui se déroule sur un autre champ de perception, inframince ou encore psychique >>